La soixantième édition du festival in, dont le corégraphe Josef Nadj est l'invité spécial, s'est ouvert jeudi dernier dans un climat apaisé.
La soixantième édition du festival d’Avignon, fondé par Jean Vilar en 1947, a commencé jeudi dernier. Après les remous de l’an passé, où la forte présence du chorégraphe flamand Jan Fabre dans la cour d’honneur et la multiplication de spectacles influencés par l’art contemporain (performances, mélange des disciplines, utilisation de la vidéo, etc…) avaient suscité l’effervescence (certains s’inquiétaient d’une disparition d’un « théâtre de texte »), le cru 2006 s’annonce plus apaisé. Symbole d’un certain rassemblement, c’est Battuta le nouveau spectacle de Bartabas, le chef de groupe du théâtre équestre Zingaro qui a officiellement ouvert les festivités, sous le chapiteau.
Le théâtre équestre Zingaro (qui veut dire « tsigane » en espagnol, rappelons-le) est fondé en 1984, passe par Sigma Bordeaux, haut lieu d’ardeur artistique, avec le premier cabaret équestre. Le second sera donné en 1987, off Avignon, toujours. Il faudra attendre l’installation à Aubervilliers, en 1989, pour entrer dans le cercle du festival « in » avec le troisième cabaret. Suivront Opéra équestre, Chimère, Eclipse, Triptyk, Loungta, tous ces spectacles, qui ont fait le tour du monde, ont été présentés à Avignon.
A l’affiche également, Peter Brook, qui dans Sizwe Banzi est mort poursuit son exploration du théâtre sud-africain contemporain.
Artiste associé de cette édition, le chorégraphe Josef Nadj, entraînera le théâtre dans une aventure singulière qui traverse le corps et la matière. Depuis « Canard Pékinois », son premier spectacle (1987), Josef Nadj semble suivre une même ligne de conduite pour tous ses spectacles dans lesquels il invente une poétique de l’espace où la mémoire et l’imaginaire dessinent « les lointains intérieurs ». Il présente du 7 au 13 juillet Asobu, un « hommage à Henri Michaux ». Nadj doit présenter une autre création, conçue en collaboration avec le plasticien Miquel Barcelò, une exposition de photos et de dessins, un film tourné dans les environs de son village natal de Voïvodine (Serbie).
Après les danseurs de Nadj, la cour d’honneur retrouvera des comédiens mis en scène par Eric Lacascade dans son adaptation des Barbares de Gorki. Fidèles à leur souci de présenter non seulement des spectacles, mais des cycles autour d’un auteur, les codirecteurs Vincent Baudriller et Hortense Archambault invitent cette année Alain Françon avec trois œuvres d’Edward Bond. En 1994 la création par Françon des pièces de guerre du même Bond avait constitué l’un des chocs du festival.
On retrouvera pratiquement les mêmes comédiens d’alors (Carlo Brandt, Clovis Cornillac, Dominique Valadié…), pour la création de Naître, une pièce écrite en 2003 où le dramaturge anglais imagine un monde déshumanisé, soumis à la terreur d’une police de guerre. Les deux autres spectacles, Chaise (avec notamment Valérie Dréville) et Si ce n’est toi, se déroulent en 2077, dans un univers ou passé et mémoire sont bannis.
Autre cycle, celui proposé par Marcial di fonzo Bo et le Théâtre des lucioles autour de l’œuvre de Copi.
Vous retrouverez plus d’infos sur le festival au jour le jour sur notre site.
Au programme :
Ø Festival in du 6 au 27 juillet
Asobu : du 7 au 13 juillet, à 22 heures, cour d’honneur du Palais des papes
Paso Doble : avec Miquel Barcelo les 16, 17, 18, 20, 21, 22, 23, 25, 26, et 27 juillet à 18 heures, Eglise des Célestins
Expositions : du 4 au 27 juillet, de 10h30 à 18h00, Maison Jean-Vilar
Photographies : du 7 au 27 juillet, de 12 heures à 18 heuresn Ecole d’art.
Josef Nadj, dernier paysage, un autoportrait de l’artiste.
Projection d’un film au cinéma Utopia Manutention les 10 et 21 juillet à 14 heures.
Réservations
Places de 13 à 30€
Tél : 04. 90. 14. 14. 14 ou 04. 90. 14. 14.60
Ø Festival off du 6 au 30 juillet
Un millier de spectacles dans une centaine de lieux. Le off est géré cette année par deux associations concurrentes : Avignon Festival off (04. 32. 76. 37. 47) et Avignon Festival Compagnies (04. 32. 76. 35. 35).
J'adore Avignon !!! Se promener pendant le festival et voir toutes les petites troupes faire leur promo c'est vraiment génial, par contre il y a beaucoup trop de monde. Ne pas hésiter à y retourner hors festival.
Rédigé par : Johnny | 11 juillet 2006 à 19:18
ah tant mieux!! Est-ce que vous voulez d'autres infos sur le festival d'avignon ou non?
Rédigé par : Steph | 12 juillet 2006 à 11:15
Je ne comprends rien aux spectacles qu'iils proposent. C'est pas mon délire...En revanche, festival off ça doit être sympa!
Rédigé par : Romain | 12 juillet 2006 à 14:33