Quatre jours durant, le Vaticana joué profil bas. Puis hier, dans sa résidence d’été de Castelgandolfo, Benoît XVI s’est résolu à présenter ses regrets aux musulmans du monde entier.
«Je suis vivement attristé par les réactions suscitées par un bref passage de mon discours (…)" considéré comme offensant pour la sensibilité des croyants musulmans, alors qu’il s’agissait d’une citation d’un texte médiéval qui n’exprime en aucune manière ma pensée personnelle», a déclaré le Saint-Père, selon la traduction en français de son intervention. Le 12 septembre dernier, lors de ce fameux discours en Bavière, le souverain pontife n’avait certainement pas imaginé les
retombées de ce qui n’était qu’une citation d’un théologien. Mais de Tunis à Dacca, au Bangladesh, les protestations sont rapidement montées, mettant le Vatican dans un embarras inhabituel. Les premiers actes antichrétiens – le meurtre, hier, d’une religieuse italienne en Somalie notamment – ont fini de convaincre le pape de la nécessité de rétablir le dialogue entre les religions. Les regrets publics de Benoît XVI semblent avoir été entendus. Les Frères musulmans d’Egypte ont estimé qu’ils constituaient un «bon pas». Pour autant, le niveau de sécurité autour du pape reste renforcé.
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