A 36 ans, Andre Agassi a fait ses adieux au tennis. L’occasion de revenir sur une carrière hors normes.
Itaparica, 29 novembre 1987 : un inconnu de 17 ans décroche le premier titre de sa carrière. Le teen-ager impressionne déjà, autant par son talent que par sa personnalité. Son nom : Andre Agassi. Allure punk, comportement irrespectueux, un ovni vient de débarquer sur la planète tennis ! Sévèrement battu par Henri Leconte lors de son premier Wimbledon en 1987, le jeune premier, humilié, annonce qu’il fera l’impasse sur le tournoi durant les trois années à venir ! Pire encore, il se permet d’insulter publiquement Philippe Chatrier, alors président de la fédération internationale, avant de cracher sur un arbitre lors de l’US Open 90. Le jeune homme à la crinière de lion et au short en jean est intenable. Sur le court, la précocité de sa prise de balle et l’explosivité de ses frappes révolutionnent le jeu. Il engrange les titres majeurs (Wimbledon 1992, US Open 1994, Open d’Australie 1995) avant de marquer deux terribles coups d’arrêt : le premier face à Pete Sampras, son éternel rival, en finale de l’US Open 1995 et le second fin 1997 lorsque, faute de préparation et d’envie, il dégringole au 141e rang mondial. L’année du renouveau et de la consécration arrive en 1999 : le “Kid de Las Vegas” a appris la sagesse avec la maturité. Sa métamorphose le ramène sur la route du succès. Il triomphe à Roland Garros et devient ainsi le seul joueur à compter les quatre titres du Grand Chelem et l’or olympique à son palmarès. Sept ans et quatre titres majeurs plus tard, Agassi, ovationné par les 23 000 spectateurs
du court Arthur-Ashe, met un terme à sa carrière à New York. A jamais, il a gagné le respect et l’admiration de tous.
YANN HELPS
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