Archétype de la star internationale en version hexagonale, il s’est fait aimer de tous. A 58 ans, Jean Reno revient au théâtre.
Il est partout : des écrans aux planches, et surtout dans nos cœurs. Les Français l’adorent et ne sont pas les seuls. Il est l’un des rares acteurs en France à jouer dans des films américains (Da Vinci Code).
Au Japon, il est devenu un mythe vivant au point que les publicitaires se l’arrachent. Et l’on a ainsi pu voir le héros des Visiteurs vanter les mérites de produits alimentaires nippons (chewing-gum, yaourt ou bière). «Bankable», le mot est faible. Jean Reno plaît et avec lui, c’est le succès garanti quoi qu’il fasse. Mais comment expliquer le phénomène Reno? Est-ce son nez qui amuse ? Sa voix profonde qui envoûte? Sa présence aussi imposante que mystérieuse ? Peut-être tout simplement son talent. Jean Reno est à l’aise dans tous les rôles. Il passe d’un film français à une superproduction américaine avec une facilité déconcertante. Il s’est essayé à tous les genres : cinéma d’action, comédie romantique, humour. Les jeunes et les femmes l’adorent. Cet automne, une fois n’est pas coutume, Jean Reno revient à ses premiers amours : le théâtre. Sur scène, il campe le rôle d’Antoine aux côtés de Clémentine Célarié dans Les Grandes occasions, pièce américaine adaptée par Danièle Thompson au Théâtre Edouard VII, à Paris. D’une certaine manière, Reno a repris la carrure et le charisme d’un Lino Ventura : densité, simplicité, authenticité. Cet été, il a endossé un nouveau rôle, celui de marié. Impossible d’y échapper : les photos de son mariage en Provence, avec pour témoins, Nicolas Sarkozy et Johnny Hallyday, sont parues dans toute la presse people. Le strass et les paillettes ne lui ont pas, pour autant, fait oublier ses origines modestes. Jean Reno, de son vrai patronyme Juan Moreno Errere y Rimanes, est né à Casablanca, au Maroc, de parents castillans. Il est arrivé en France à l’âge de 17 ans et a décidé qu’il serait acteur. Il a donc suivi des cours de théâtre. Et puis, les rencontres se sont enchaînées jusqu’à celle, décisive, avec Luc Besson au début des années 1980 pour L’Avant-dernier. Depuis, Reno, sans frime ni scandale, est devenu numéro un dans le cœur du public.
CLÉLIE MATHIAS
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