«Comment les politiques fondent-ils leurs décisions en matière d’environnement ?» Nombre de Français se le demandent… C’est l’association Orée, en lien avec le magazine Valeurs Vertes, qui s’est chargée de poser la question, hier après-midi. Dans le cadre des treizièmes Entretiens Ecologiques organisés au sénat, des entreprises, des associations et des parlementaires ont pu se retrouver pour évoquer les nouveaux enjeux de l’environnement auxquels les politiques sont confrontés. Un sujet brûlant, sur lequel bien souvent les copies sont à revoir.
La projection du film d’Al Gore, Une vérité qui dérange, n’avait mobilisé que 300 parlementaires lors d’une projection privée mercredi dernier. L’engouement médiatique qui a suivi le film a pourtant rattrapé le terrain politique, et dépassé les clivages traditionnels : l’impératif moral semble avoir pris le pas sur les clivages politiques. Après vingt ans d’opacité sur la question de l’environnement, la politique française semble prête aux changements à venir. «Du moins, la conscience politique vient du changement moral de chacun d’entre nous», confie Nadia Loury, déléguée générale de l’association Orée, organisatrice du colloque. Les Français rattrapent lentement leur retard sur le sujet. La preuve : la salle du palais du Luxembourg était comble. Quatre tables rondes étaient organisées sur le partage des responsabilités, les moyens d’information, les modes de consultation, le suivi des décisions. Hommes politiques, médias, entreprises, institutions et particuliers ont ainsi pris chacun leur part de responsabilité et appréhendé le rôle qui les attend. Prochain rendez-vous en 2007.
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