Le film de Christian Carion, « Joyeux Noël » parle d’un sujet peu connu par le grand public : le phénomène de fraternisation qui a eu lieu entre les soldats le soir de Noël 1914.
Ce film est poignant, bien qu’il soit par moment ponctué d’anachronismes et de romance.
En effet, les historiens ne connaissent pas, d’après leurs sources, de fraternisation à trois, alors que dans le film, elle s’effectue entre les allemands, les français et les écossais.
De plus dans le film, les soldats qui ont fraternisés sont condamnés à aller à Verdun, champs de batail saignant pour notre imaginaire, cependant, en 1916 Verdun était un lieu relativement calme.
Les historiens grâce aux lettres des poilus ont réussi à retracer ces phénomènes.
A l’inverse de ce qui se produit dans le film, les soldats ne se sont jamais réfugiés dans les tranchées voisines, néanmoins, ils ont souvent tacitement accepté de se « laisser tranquille », c'est-à-dire de ne pas tirer sur le camp adverse.
Le film est sans conteste à voir, tout d’abord car il permet de nous souvenir de la guerre de 14-18, en sachant que la mémoire du vécu, disparaîtra en même temps que les derniers poilus.
De plus, ce film met en avant, alors que l’Europe se forme politiquement et culturellement, les bases historiques communes et les ententes passées en temps de conflits.
Dans ce film, les soldats choisissent de faire la paix le soir de Noël et ce qui devait être ponctuel se prolonge jusqu’à ce qu’un échange de parole, de nourriture et de chaleur humaine s’effectuent entre les soldats des camps adverses.
En effet c'est un bon film que j'ai plaisir à voir.
Rédigé par : Applause | 16 janvier 2007 à 18:09
Sur le même sujet, il existe un téléfilm antérieur avec Réali et Vadim, je crois que c'était "les tranchées de l'espoir", c'était pas mal du tout avec de très bons figurants.
Rédigé par : Calvin | 16 janvier 2007 à 19:31