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"L'acteur et réalisateur Jean-Claude Brialy est mort mercredi à son domicile à 74 ans des suites d'une longue maladie, a-t-on appris auprès de ses proches.
Jean-Claude Brialy a joué au cours de ses 40 ans de carrière dans une quarantaine de films, révélé notamment par "Le beau Serge" de Claude Chabrol, mais il était était aussi une figure du théâtre et de la vie mondaine parisienne."
"Apparu pour la première fois au cinéma en 1956 dans "Elena et les hommes" de Jean Renoir, il fut notamment l'interprète de Louis Malle ("Ascenseur pour l'échafaud", 1957, "Les amants", 1958), Claude Chabrol ("Le beau Serge", 1958, mais aussi "Les cousins", 1959), François Truffaut ("Les quatre cents coups", 1959) et Eric Rohmer ("Le genou de Claire", 1970).
Personnalité de la vie mondaine parisienne, il était le propriétaire d'un théâtre de la capitale, "Les Bouffes parisiens".
Réalisateur, à la télévision et pour le grand écran, il signa une dizaine de films, dont "Eglantine" (1971) et "Les volets clos" (1972).
Il avait tourné son dernier film pour la télévision en 2006, "Monsieur Max" (Gabriel Aghion). Il avait aussi écrit plusieurs livres de souvenirs à succès: "Le ruisseau des singes" (Robert Laffont, 2000) et "J'ai oublié de vous dire" en 2004 (XO éditions).
Né le 30 mars 1933 à Aumale (Algérie), ce fils de colonel vit son enfance au rythme des mutations paternelles.
Après son baccalauréat, il s'inscrit d'abord au Conservatoire de Strasbourg puis au Centre d'art dramatique de l'Est, avant de sympathiser avec plusieurs comédiens en tournée théâtrale, dont Jean Marais, qui l'encouragent dans sa vocation.
Débarqué à Paris en 1954, il se met très vite à fréquenter "la bande des Cahiers du Cinéma". Il tourne en 1956 dans "Le Coup du berger", un court métrage de Jacques Rivette, et dans "L'Ami de la famille" de Jacques Pinoteau.
Il multiplie ensuite les apparitions, notamment dans "Ascenseur pour l'échafaud" (1957, Louis Malle), mais la célébrité arrive en 1958 avec les deux premiers films de Claude Chabrol : "Le Beau Serge" et "Les Cousins". Dès lors la Nouvelle Vague ne le lâche plus et Brialy tourne avec Jean-Luc Godard (1960, "Une femme est une femme"), François Truffaut (1967, "La Mariée était en noir") ou encore Eric Rohmer (1969, "Le Genou de Claire").
En 1971, il réalise son premier film, "Eglantine", une évocation nostalgique de ses souvenirs d'enfance. Attaché à cette période de la vie, Jean-Claude Brialy décide de mettre également en images pour la télévision "Les Malheurs de Sophie" (1981) et surtout "Un bon petit diable" (1983), avec Alice Sapritch en marâtre." AFP
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