"Entre joie, angoisse et déception, 498487 candidats aux bacs généraux et technologiques sont fixés sur leur sort depuis hier. 72 % d’entre eux auraient déjà leur diplôme à l’issue de l’écrit, selon les premières estimations partielles du ministère.
Ils étaient plus de 498000, hier, à chercher leur nom sur les tableaux d’affichage pour connaître leurs résultats au baccalauréat.
Selon les chiffres partiels donnés hier soir par le ministère, 72,3 % d’entre eux ont pu laisser éclater leur joie, comme Amélie, 18 ans, aujourd’hui détentrice d’un bac L (littéraire) mention très bien : «Malgré la mention, je n’ai pas trouvé le bac facile. C’est une épreuve très dure sur la durée, physiquement et intellectuellement.»
Le taux de réussite «à l’écrit» serait ainsi en hausse de 1,8 point par rapport à 2006. Dans les séries générales, c’est en ES (économique et social) que la progression est la plus forte (+ 6,1), suivie par la série L (+2,3). En revanche, les scientifiques (série S) marquent le pas (– 1 point), mais avec un taux global de 72,3% au premier tour.
Pour les filières technologiques, les résultats sont plus contrastés : +2,7 points en séries technologiques, +8,8 en séries industrielles (STI…) et +0,1 en «tertiaire» (STG…). Quant aux 123035 candidats des filières professionnelles, ils devront attendre le 6 juillet pour être fixés sur leur sort.
Pour de nombreux prétendants au diplôme, à l’image du benjamin des candidats, 12ans et neuf mois, les vacances ne sont pas pour tout de suite. Les lycéens ayant obtenu entre 8 et 10 sur 20 de moyenne devront subir les épreuves de rattrapage. Ils ont jusqu’au 9 juillet pour espérer décrocher le sésame indispensable à une inscription en études supérieures. Parmi les matières passées au mois de juin, ils devront en choisir deux à repasser à l’oral, avec le conseil avisé d’enseignants.
Au final, l’Education nationale peut espérer des résultats un peu meilleurs que ceux de l’année dernière, où 82,1 % des candidats avaient été reçus, toutes filières confondues. Pour Patrick Gonthier, secrétaire général de l’Unsa-Education, «le bac reste un diplôme difficile».
Le ministre, Xavier Darcos, s’est déclaré «ouvert à toutes les propositions pour faire évoluer le baccalauréat à condition qu’il reste un examen qui a une forte valeur symbolique en France».
Certains enseignants, comme Marie- Claude, professeur de mathématiques, estiment, à la lecture des sujets, qu’ils «sont, d’année en année, de plus en plus près de ce qui est étudié en classe. Cela explique des taux de réussite atteignant aisément les 80 %.»
Julien Vanhée, vice-président de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), ajoute que le bac «n’est pas vraiment un diplôme qui sanctionne une qualification, mais simplement un niveau acquis nécessaire à l’entrée à l’université».
De nombreuses voix se sont élevées, au sein d’associations de parents d’élèves et de syndicats, critiquant l’organisation de la publication des résultats du bac.
Si la plupart des candidats n’ont eu qu’à se rendre dans les centres d’examen, d’autres, qui n’ont par exemple pas eu la possibilité de se déplacer, ont dû recourir à des sociétés privées. Moyennant paiement – environ 3 euros – les lycéens pouvaient recevoir leurs résultats sur leur portable.
Certaines académies ont même été accusées d’avoir retardé la publication des résultats pour en favoriser la commercialisation. La FCPE a dénoncé «un invraisemblable désordre»." Matin Plus.
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