L’arrondissement de Lambeth, à Londres, a décidé d’utiliser un logiciel de reconnaissance vocale fourni par KPMG pour lutter contre la fraude aux allocations. Toute personne contactant les organismes sociaux par téléphone sera avertie qu’elle est enregistrée et devra répondre à 19 questions. Le logiciel signalera les voix suspectes. Il s’agit d’une expérience pilote, financée par le ministère du Travail et des Retraites.
La technique consiste à détecter dans la voix les “microtremblements” qui indiquent un état de stress, et notamment “le stress généré par l’intention de tromper”. Ces “microtremblements” sont présents lorsqu’une personne parle normalement, de façon détendue, mais disparaissent lorsque la personne est stressée et, apparemment, lorsqu’elle ment. Ce qui n’est pas encore très clair, c’est l’impact que la corvée de répondre à 19 questions peut avoir sur le stress. Les techniques de reconnaissance vocale sont couramment utilisées aux Etats-Unis – ainsi que les détecteurs de mensonges –, mais avec des résultats mitigés. Elles sont également testées à l’heure actuelle par la ville de Harrow, dans la banlieue de Londres. Selon le conseil municipal de Lambeth, cette technique va permettre non seulement de repérer les fraudeurs, mais aussi de “réduire la bureaucratie” et d’accélérer le traitement des demandes légitimes. L’expérience débutera cet automne.
The Register, Londres & CI
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