L’été est là. Avis aux férus du teint hâlé : l’Institut national du cancer renforce sa prévention afin d’assimiler les gestes pour se protéger des rayons du soleil.
Un enfant sur quatre né en 2005 aura un mélanome dans sa vie.” Ce pronostic de David Khayat, président de l’Institut national du cancer (INCa), fait dans le cadre de la nouvelle campagne contre les cancers de la peau, n’a qu’un but : sensibiliser pour prévenir. En d’autres termes : agir avant qu'il ne soit trop tard. En vingt ans, l’incidence du mélanome a triplé. Cette forme de cancer cutané représente aujourd'hui plus de 7 000 nouveaux cas par an, l’issue étant fatale pour 1 400 personnes.
s Cette hausse vient de l’évolution des habitudes d’exposition au soleil. “Aujourd’hui, les vacances ne durent plus qu’une semaine ou quinze jours, explique David Khayat. A peine sorti de l’avion, on se précipite au soleil.” Et de poursuivre :“Le mélanome malin est dû à une exposition brutale, sans préparation et avant l’âge de 15 ans.” Selon le président de l’INCa, “il peut être guéri s’il est diagnostiqué assez tôt mais devient très peu curable dans le cas contraire.” Détection précoce et mesures de protection contre le soleil, c’est le credo de cette mobilisation nationale contre le cancer.
Un dispositif complet
Pour éviter le mélanome, les règles à respecter restent élémentaires. L’INCa les résume en cinq pictogrammes qui seront les vedettes de la campagne de sensibilisation lancée cet été (à partir du 4 juillet et jusqu’à la fin du mois d’août). Les impératifs déclinés par le code libellé “Soleil, mode d’emploi” sont les suivants : éviter de s’exposer entre 12h et 16h – notre capital soleil s’épuise plus rapidement dans cette tranche horaire –, rechercher les zones d’ombre, appliquer régulièrement de la crème solaire (indice 30 minimum, UVA et UVB), se couvrir avec un tee-shirt, des lunettes de soleil avec verres filtrants et un chapeau à larges bords, et enfin protéger tout particulièrement les jeunes enfants. Seule la combinaison de ces mesures garantit une protection
optimale. Et c’est chiffres à l’appui que David Khayat défend ce code de la protection solaire : selon une étude,80% des personnes sondées savent qu’il est nécessaire de mettre de la crème, mais 15% seulement ont le réflexe de protéger leurs yeux avec des lunettes de soleil. Aussi, l’INCa veut que le public s’approprie les pictogrammes. L’institut a de surcroît joué la carte de la métaphore coup de poing avec le slogan : “La solution pour en finir avec la toast attitude”. Objectif : interpeller pour que les gens évitent de dorer, voire griller au soleil. Quant au dépistage, pour savoir si un grain de beauté est un mélanome malin, suivez l’abécédaire récité par M. Khayat :“A pour asymétrie, B pour bords irréguliers, C pour couleur ,D pour dimension de plus de 5 millimètres de diamètre et enfin E pour évolution des précédents A,B,C et D.” Autant de critères pour mettre la puce à l’oreille du dermatologue susceptible d’intervenir rapidement. Dame Nature est aussi de la partie : nous ne sommes pas égaux face au risque. Une échelle de 1 à 5 établie en fonction des teintes de peau rend compte de cette probabilité : plus la peau est claire, plus le risque de cancer est élevé.” Mais le soleil, c’est aussi le bonheur, il fait du bien au moral, il faut savoir le gérer”, conclut David Khayat. Donc, avant de vous faire une place au soleil, veillez aux cinq pictogrammes !
J'encourage tout le monde à relayer cette information. C'est très important que les gens comprennent que le soleil est très dangereux et qu'il faut se protéger.
Rédigé par : Bisso | 03 juillet 2006 à 19:20