Franz Olivier GISBERT : Courage ou trahison ?
Trahir peut être courageux. En particulier quand il s’agit de puissants, ne serait-ce que parce que cela peut exposer à des représailles. C’est la gloire même du journaliste que de dénoncer les turpitudes, d’où qu’elles viennent !
Mais à trahir sans péril, on risque d’être courageux sans gloire. Exposer les misères, petites et grandes, d’un Président en fin de règne arrive trop tôt ou trop tard. Trop tôt, si l’on pense écrire pour l’Histoire. Trop tard, s’il s’agit d’un combat politique.
Cela n’empêche pas FOG de se draper dans les habits du courage. Il affirme avoir eu le courage de la trahison pour justifier son dernier ouvrage, « la tragédie du Président ». Un livre dans lequel il révèle les souvenirs qu’il a eu dans l’intimité d’un Jacques Chirac alors en pleine ascension.
Le cerf n’est pas encore mort, mais il est déjà sur le flanc. Dommage que le talent du journaliste soit gâché par un arrière goût de lâcheté.
Franz-Olivier Giesbert: La Tragédie du président : Scènes de la vie politique (1986-2006)
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