L’ambiance de la réunion de préparation au G8, qui se tiendra du 15 au 17 juillet à Saint-Pétersbourg, risque d’être houleuse. L’hôte de cette réunion internationale, Vladimir Poutine, s’est montré extrêmement vexé de l’éviction du sidérurgiste russe Severstal au profit de Mittal Steel.
Il accuse les Européens de regarder son pays avec les préjugés d’antan et de craindre une Russie forte. Cette rencontre devrait cependant être dominée par les deux sujets brûlants de l’actualité internationale : la crise israélo-palestienne, avec l’enlèvement des huit ministres palestiniens et de vingt-quatre membres du Hamas, ainsi que le nucléaire iranien. Les grandes puissances attendent, à propos de ce dernier dossier, une réponse des autorités iraniennes d’ici à la fin juin. L’Iran ne devrait cependant pas honorer cette échéance puisqu’il rejette le principe d’une condition préalable, en l’occurrence la suspension de l’enrichissement de l’uranium. L’Iran ne fera connaître sa décision que vers le 20 août. C’est un véritable camouflet pour les membres du G8. D’autres sujets sensibles sont au programme, comme celui de la Corée du Nord, avec le lancement possible d’un missile intercontinental, sujet d’inquiétude pour Moscou, Washington et Pékin. En dehors d’autres dossiers internationaux (l’Irak, l’Afghanistan), les ministres des Affaires étrangères devraient adopter des déclarations sur la non-prolifération nucléaire et la lutte contre le terrorisme. Le sommet du G8 de la mi-juillet sera aussi dominé par les questions de sécurité énergétique, maladies infectieuses et éducation.
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