En alliant plaisir et business. Eric et Joël ont réussi leur reconversion dans le beach soccer.
Tout le monde se souvient d’Eric Cantona, le “King” de Manchester United, crâne rasé et col relevé.
Ses petites phrases (“Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est qu'elles pensent qu’on va leur jeter des sardines”), comme ses coups de sang ont construit sa légende. Son talent a été reconnu sur les terrains d’outre-Manche, tout comme sa reconversion réussie. Joël, le frère cadet, arrive au football par des chemins détournés, connaît une carrière rapide à Marseille avant de rejoindre son aîné pour quelques apparitions sur le grand écran. Sortis tôt du haut niveau sportif, ils en avaient encore sous le pied. Suffisamment pour se laisser tenter par l’aventure beach soccer. Cette foisci, c’est Joël qui ouvre la voie. Ce sport, sans doute pratiqué par beaucoup sans le savoir, est né en 1993, au Brésil, comme une évidence. Cinq contre cinq, des gestes techniques à la pelle et un jeu qui se développe autant dans les airs qu’au sol. A jouer partout pourvu qu’il y ait du sable. Le petit Canto part disputer à Rio un des premiers championnats du monde. Il en parle à son frère, qui vient d’arrêter en 1997 sa carrière de footballeur. Quelques mois plus tard, ils forment l’ossature de la future équipe de France. Du soleil, une ambiance de fête très “Am’ Sud”, des pompom girls, tout est réuni pour accroître la renommée de ce sport. Le succès grandit à mesure que les anciens joueurs de football participent aux exhibitions, à l’image de l’ancien gardien de Marseille Pascal Olmeta. Le beach soccer est aujourd’hui un sport structuré, avec une ligue internationale (la Beach Soccer Worldwide, sous l’égide de la Fifa Fair-Play, qui compte vingt-deux pays affiliés) ; une ligue européenne, totalement indépendante du football. Après quelques années à l’ombre des nations latines, la France s’est offert une place de choix parmi les grands, en devenant championne du monde en 2005, avec les incontournables frères Cantona à la baguette. Cet été, le beach risque fort de devenir le roi de la plage !
Mikis Cerieix
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