La pression monte. Dans quelques heures, les Bleus affrontent le Togo et jouent leur place en 8e de finale. Défaite ou match nul, c’est la sortie par la petite porte. Deux buts d’écart, et c’est gagné.
Zinedine Zidane va vivre un drôle d’anniversaire. Ce soir, pour ses 34 ans, le capitaine de l’équipe de France, suspendu après deux cartons jaunes, sera contraint de suivre la rencontre décisive depuis le banc de touche.
Les Bleus promettent de tout faire pour surclasser les Eperviers du Togo. Mission : gagner par deux buts d’écart pour rester dans la compétition. “Nous sommes bien dans nos têtes et dans nos jambes”, assure Mikaël Silvestre. L’arrière-gauche de Manchester United est soutenu par Patrick Vieira. “On a la conviction d’être plus fort qu’en 2002”… 2002, lorsque la France se fait sortir dès le premier tour de la Coupe du monde en Corée. L’échec est dans les mémoires, mais pas question, cette fois, de jouer la peur au ventre. Il faut marquer. Raymond Domenech, qui joue sa tête, le sait et sort enfin la carte de l’offensive. Son va-tout : le duo Trezeguet-Henry, buteurs hors pair en Italie et en Angleterre. Deux joueurs qui se connaissent depuis l’adolescence et dont la complicité sera utile ce soir. A leurs côtés, Franck Ribéry, chouchou du public et nouvel espoir de la sélection. Ensemble, ils devraient être en mesure de s’imposer face aux derniers du groupe G, les Togolais. Une équipe déjà éliminée qui, quel que soit le résultat de ce soir, ne comptabilisera pas assez de points pour passer le premier tour. Une équipe qui, surtout, est composée de joueurs évoluant dans des clubs modestes. Reste que, là-bas, on y croit ! C’est la “fièvre jaune” dans les rues de Lomé. Ce match dépasse largement le seul cadre du sport. “Ça a un sens politique”, affirme Kader Touré, seul joueur togolais à avoir marqué lors de la coupe. Kofi Yamgnane, ancien ministre, élu breton d’origine togolaise, va plus loin. Selon lui, “l’équipe représente un germe de démocratie pour le pays. Une nouvelle façon de vivre ensemble autour d’un objectif commun”. Vivre ensemble c’est là la force du football. En France, près de 20 millions de personnes s’apprêtent à suivre le match de ce soir. Comme une réponse à l’appel lancé par Dominique de Villepin : “les Bleus ont besoin d’être soutenus et encouragés.” Dans cette confrontation aux allures de David contre Goliath, comment ne pas croire à la victoire ? Nous on y croit.
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