Une friche de 3,4 hectares révèle des espèces insoupçonnées dans la capitale.
Dans cette friche, le Centre Paris-nature de la Ville de Paris, qui s'intéresse à la diversité des espèces dans les milieux urbains, a répertorié 84 espèces animales et 182 espèces végétales différentes. À côté d'espèces communes comme les corvidés et les lapins de garenne, certaines, certes très discrètes, sont pourtant exceptionnellement présentes en région parisienne. Il en est ainsi de neuf espèces de mollusques qui ont en effet été repérées dans la rivière qui longe la propriété, ainsi que d'une libellule agrion à larges pattes (Platycnemis pennipes), jusqu'alors inconnue à Paris. Les vieilles souches présentes dans la forêt ont révélé des insectes comme le lucane, qui est un gros coléoptère de 5 à 7 cm, exceptionnel dans la région. Non loin, dans les vestiges du colombier du XIIIe siècle, a été observé le polypode vulgaire, une fougère rare dans la capitale.
Quarante espèces d'oiseaux
Dans la forêt où nous nous promenons, des espèces d'arbres spontanées comme le cornouiller sanguin à baies et le troène permettent aux oiseaux et aux insectes de prospérer. Ces plantes mellifères (qui produisent un suc permettant aux abeilles de faire du miel) représentent un maillon important de la chaîne alimentaire. L'ortie et surtout la ronce aident ces plantes à s'installer en enrichissant le sol de son humus. Ses épines permettent aussi aux graines de pousser à l'abri de la dent des lapins de garenne et autres petits herbivores qui peuplent la prairie. «L'ortie est appelée mère du chêne», précise Hélène Camoin, animatrice nature au WWF. En outre, cette plante a une relation particulière avec le renard qui mange ses baies et les rejette en activant leur germination. Seize pieds d'orchidées (Epictatis helleborine) ont été dénombrés ainsi que de nombreux de buis aux formes extravagantes qui se développent à la recherche d'un peu de lumière.
Quarante espèces d'oiseaux ont été observées ici, dont une dizaine de couples de hérons cendrés (Ardea cinerea). Cet oiseau devient de plus en plus fréquent en région parisienne depuis la loi sur la protection de la nature de 1976. «Il aime l'eau et les arbres élevés. Voilà pourquoi il niche dans des bases de loisirs de la région parisienne, à la Courneuve notamment», explique Olivier Païkine, chargé de mission à la Ligue de protection des oiseaux (LPO). Des geais, merles, choucas et pies représentent la famille des corvidés. Des troglodytes mignons, fauvettes à tête noire, rapaces, martins-pêcheurs se reposent parfois sur les hautes branches ou les survolent.
Espèces invasives
Les écologistes se demandent pourtant jusqu'à quel point ils doivent intervenir pour maintenir la biodiversité dans un état naturel, sans la banaliser. Ici les espèces dites invasives constituent la principale menace. Ainsi en est-il de l'érable sycomore et de l'ailante du Japon (Ailanthus altissima) planté au XIXe siècle et qui a atteint la taille de 30 mètres, hauteur rarement permise dans la nature domestiquée. En attendant, ce véritable petit îlot de tranquillité ressemble à un petit paradis où il fait bon se promener en ces belles journées d'été.
* Réservation 48 heures à l'avance au 01 55 25 84 07. Du mardi au samedi sauf jours fériés. Prix enfants : 1 € ; adultes : 4 € ; couples : 6 €.
Source: www.lefigaro.fr
Bonne idée une balade d'une heure dans la nature. Mais après si c'est pour se faire agresser par des coléoptère de 7cm de long... et imaginez tout les gens allergiques à différents pollens, ils font comment avec plus de cents espèces de plantes différentes ?
Rédigé par : Octopuce | 01 août 2006 à 17:26
Sympa ta vision de la nature...
Rédigé par : Sarah | 02 août 2006 à 18:03
A part les oiseaux et les espèces invasives, qu'est-ce qu'on va faire des autres? on va les reloger eux aussi?!?
Rédigé par : Roger | 03 août 2006 à 15:49