A partir de mercredi, le Théâtre du Châtelet reprend «Le chanteur de Mexico», la célébrissime opérette de Francis Lopez. Clotilde Courau dit son bonheur de vivre l’aventure, un mois après son accouchement. Clotilde Courau a débuté sa carrière de comédienne au théâtre. La voici dans
un de ses premiers rôles dans le téléfilm Une Leçon particulière d’Yves Boisset, en 1996. Clotilde Courau s’est mariée avec le prince Emmanuel Philibert de Savoie le 25 septembre 2003, à Rome. La petite Vittoria est née le 28 décembre 2003, Luisa le 16 août dernier. «J’ai accepté le rôle de Cricri en octobre 2005. Au début de ma grossesse, je pensais que c'était fini. Mais, grâce aux gens du Châtelet qui m'ont soutenue et encouragée, j’ai relevé ce superbe défi.»
Comment vous sentez-vous à quelques heures de la générale ?
Comme c’est un spectacle éblouissant, je me sens tout à fait heureuse, épanouie et ravie de jouer avec des gens aussi extraordinaires que Ismaël Jordi, Mathieu Abelli ou Rossy de Palma. Comment faites-vous pour avoir autant d'énergie quatre semaines après votre sortie de maternité ?
Je pense que c'est le bonheur de retrouver la scène, ma passion. Mon métier me porte et m'a toujours portée. Je l’aime profondément. Ça faisait longtemps que je n’étais pas montée sur scène pour un spectacle aussi magnifique. Rater ce rendez-vous aurait été une sorte de désaveu, de renoncement.
Quelle est l’ambiance à l’intérieur de la troupe du Chanteur de Mexico ?
Si le spectacle dégage tant de bonheur, c’est qu’il y a un vrai enthousiasme à être tous ensemble. Danseurs, choristes… tout le monde se mélange et nous ne sommes qu’au début de l’aventure. Nous allons être de plus en plus en soudés au fur et à mesure des représentations. Et je suis sûre que les réactions du public vont encore renforcer les liens d’amitié de cette troupe. D’ailleurs, je crains qu’il n’y ait pas assez de places pour tout le monde, il faudrait qu’on joue plus longtemps… Dépêchez vous de prendre vos billets !
C’est la deuxième fois que vous participez à un spectacle musical. Vous étiez en Irma dans Irma la douce en 2000. Comment êtes-vous venue au chant ?
Je ne suis pas une chanteuse qui joue la comédie, mais une comédienne qui chante ! Grâce à Jérôme Savary et Gérard Daguerre qui m’ont fait confiance pour incarner Irma, j’ai pris goût à cet exercice et j’espère que Le chanteur de Mexico sera aussi magique que l’a été Irma. Ce sont deux comédies musicales de niveau hollywoodien.
Forte de cette expérience vocale, avez-vous envie de vous lancer dans une carrière de chanteuse comme tant d’autres comédiennes ?
Non, pas du tout ! Je le répète, je suis une comédienne qui chante, et cela me convient parfaitement ! Il ne faut pas mélanger les genres. Mais je me vois bien chanter avec Bénabar ou M le temps d’un duo…
Avec votre double statut d’artiste et de princesse, vous sentez-vous investie d’une mission dans la vie ?
Oui, participer à un monde plus juste, d’une manière intelligente, que ce soit en tant que princesse, qu’artiste, et tout simplement en tant que femme qui essaye d’être à la hauteur… Je suis très attachée à l’association «Dessine-moi un mouton» qui aide les femmes séropositives qui
ont transmis le virus à leurs enfants. Je soutiens aussi l’association «Cube de Verre», qui s’occupe des enfants autistes, et je travaille auprès de Madame Wertheimer qui lutte contre les sites pédophiles sur Internet. Je participe également à des actions humanitaires envers les enfants les plus démunis en Italie. Je fais de mon mieux pour améliorer la condition des enfants et des personnes dans le besoin.
Revenons au spectacle…
Le spectacle participe aussi de cette volonté d’améliorer les choses : jouer la comédie, chanter, c’est apporter de la bonne humeur, de l’enthousiasme. La comédienne essaye d’être la plus authentique et la plus généreuse possible dans son métier pour que les gens oublient leurs soucis. La princesse essaye vraiment de mener son combat sur le terrain et la femme tente de bien veiller sur sa famille et d’élever de beaux enfants…
Nous allons vous retrouver au cinéma en 2007 avec La Môme, un film sur la vie d’Edith Piaf où vous incarnerez sa mère. Vous venez d’être maman pour la seconde fois… La vie vous sourit ! Que peut-on encore vous souhaiter ?
De réussir à être à la hauteur du Chanteur de Mexico, de continuer à interpréter des rôles aussi intéressants et de toujours rester dans le beau et le juste.
PROPOS RECUEILLIS PAR DAMIEN HAMMOUCHI
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