Le ministère du Travail fête aujourd’hui le centenaire de sa création. Une cérémonie est organisée pour l’occasion au Carrousel du Louvre par le ministre de l’Emploi, Jean-Louis Borloo, et son ministre délégué, Gérard Larcher. C’est Georges Clemenceau qui créa, en 1906, ce ministère, nommé à l’origine ministère du Travail et de la Prévoyance sociale. Une mesure dictée par l’urgence sociale.
Le nouveau ministère est confié à un socialiste indépendant, René Viviani, chargé d’œuvrer au bien-être du salarié au travail et à la gestion des questions d’assurance sociale, retraite, logement ouvrier, etc. Le ministère s’attelle vite à la compilation de l’ensemble des textes du droit du travail. En 1925, la première version exhaustive du code du travail est achevée. Il s’enrichit depuis régulièrement de nouvelles règles. Il prévoit, entre autres, des droits collectifs pour les travailleurs. La généralisation des conventions collectives (1936), la représentation du personnel (1936 et 1945) et la section syndicale en entreprise (1968) en sont les meilleurs exemples.
Du côté des droits individuels du salarié, deux grands chantiers: la réduction du temps de travail (du repos du dimanche de 1906 aux 35 heures de Martine Aubry) et l’octroi des congés payés (des quinze jours de 1936 aux cinq semaines de 1981). Autre œuvre majeure, la création de la Sécurité sociale à la Libération, ou encore la signature des célèbres «Accords de Grenelle» du 27 mai 1968. A partir des années 70, le ministère élargit son action à l’emploi, face aux réalités du chômage de masse.
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