Eurêka ! «Nous venons d’avoir une idée» a déclaré, ce matin, le directeur adjoint de l’Agence iranienne de l’énergie atomique Mohammad Saeedi. Pour sortir de l’impasse et des doutes de la communauté internationale sur le programme nucléaire de Téhéran, les Iraniens proposent que la France surveille son processus d’enrichissement d’uranium.
Pour cela, la création d’un consortium est envisagée : «Ainsi, la France, au travers des sociétés Eurodif et Areva, pourra contrôler de façon tangible les activités d’enrichissement», a précisé Mohammad Saeedi. La République islamique entend prouver que ses activités sont exercées à des fins civiles. Reste qu’une partie des centrales seulement serait concernée par ce contrôle. Le ministère français des Affaires étrangères s’est refusé dans un premier temps à toute réaction officielle. Il a simplement précisé : «La chose importante, c’est les négociations» entre le négociateur iranien, Ari Larijani, et le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Javier Solana, et «leur résultat». Cette crise du nucléaire iranien devrait dominer la tournée régionale de la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, arrivée hier soir à Djeddah, dans l’ouest de l’Arabie Saoudite. Les Etats-Unis souhaitent toujours des sanctions fortes contre l’Iran – qu’ils soupçonnent de tout faire pour se doter de l’arme nucléaire – si Téhéran persiste à vouloir poursuivre son programme d’enrichissement d’uranium.
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