Faut-il ou non désarmer les policiers municipaux ? Régulièrement, la question fait débat. Hier le préfet de Seine- Maritime, Jean-François Carenco, a tranché. Les policiers municipaux de la ville de Notre-Dame-de-Gravenchon ne sont plus habilités à porter d’arme à feu. A l’origine de cette décision, des incidents qui ont éclaté le 15 septembre dernier entre jeunes du quartier de l’Arbalète et agents de la ville.
Depuis, une enquête a été menée par la gendarmerie, et des faits nouveaux sont apparus. D’autres incidents auraient opposé dans le passé un policier municipal… à son supérieur qui l’aurait menacé de son arme. A la lumière de ces révélations, l’arrêté de désarmement a été pris et derechef mis en application par le maire Jean-Claude Weiss, qui a aussitôt fait part de son inquiétude. «Ces faits révèlent surtout les risques d’un glissement des missions de la police municipale vers l’action répressive en lieu et place de la police nationale ou de la gendarmerie», a-t-il expliqué. Car, contrairement à l’idée reçue, les policiers municipaux sont habilités à porter des armes. Une loi de 1999 l’autorise sous conditions. Mais cette nouvelle affaire pourrait conduire le législateur à durcir quelque peu les règles du jeu.
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