Alors que de plus en plus d’entreprises partent chercher une main d’œuvre moins coûteuse en Inde ou en Chine, l’Europe va mieux protéger ses travailleurs. Le Parlement européen réuni hier à Strasbourg a approuvé la création d’un fonds d’aide aux salariés victimes de délocalisations. Doté d’un budget annuel de 500 millions d’euros, ce «fonds d’ajustement à la mondialisation» a pour but de contrer l’impact de ces pays qui, en attirant les sociétés européennes sur leur sol, entraînent des licenciements, comme à l’usine Well du Vigan il y a une semaine.
Issu d’une initiative française, ce fonds proposera chaque année une formation à 50 000 travailleurs ayant perdu leur emploi à la suite de délocalisations. Mais les conditions restent strictes. Il ne fournira pas d’indemnisations chômage ou toute autre allocation à caractère social, et ne concernera que les entreprises ayant licencié au moins 1000 salariés. «Ce fonds est un signe de solidarité de l’Union européenne envers ceux qui sont touchés par des licenciements liés à des ajustements commerciaux. Son but est d’aider les travailleurs à trouver rapidement un nouvel emploi car nous souhaitons une Europe compétitive mais également juste», a déclaré le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Les différents gouvernements de l’UE doivent encore entériner la création du fonds, qui entrerai en vigueur d’ici un mois.
Bonne idée de proposer une formation, c'est déjà ça.
Rédigé par : Calvin | 15 décembre 2006 à 18:36