Faute de moyens, la Chine continue à construire des centrales à charbon nocives pour l’environnement. Les Etats-Unis, pourtant à la pointe des technologies plus propres, font de même, mais pour des questions de rentabilité.
Humeur: Que dire, à part devenir vulgaire... Mieux vaut que vous vous fassiez votre propre opinion.
La Chine va supplanter les Etats-Unis en tant que premier émetteur de CO2 d’ici à 2009, soit dix ans plus tôt que ne l’avaient indiqué les prévisions précédentes, et ce non seulement à cause de l’explosion du nombre d’automobiles, mais aussi et surtout en raison de l’appétit vorace de l’empire du Milieu pour le charbon, qui est le plus polluant de tous les combustibles utilisés pour produire de l’électricité. La Chine consomme déjà plus de charbon que les Etats-Unis, l’Union européenne et le Japon réunis. Tous les sept à dix jours, une nouvelle centrale au charbon ouvre ses portes quelque part en Chine. Une seule d’entre elles pourrait fournir en électricité tous les foyers de Dallas ou de San Diego. Le plus effrayant, pour tous ceux qu’inquiètent les conséquences à long terme du réchauffement planétaire, est que presque toutes ces centrales fonctionnent selon le système traditionnel, c’est-à-dire en brûlant du charbon pulvérisé pour fabriquer de l’électricité. Et le plus triste est qu’il existe une technique beaucoup plus propre. Connue sous le nom de gazéification intégrée à un cycle combiné (GICC), celle-ci permet de transformer le charbon en gaz avant de le brûler. Les centrales qui utilisent cette technique produisent moins de particules responsables du smog et des pluies acides que les centrales classiques. Et, plus important encore pour l’environnement, elles disposent d’une efficacité énergétique supérieure. Enfin, elles permettent la capture des gaz à effet de serre avant qu’ils ne pénètrent dans l’atmosphère. On peut alors les stocker en profondeur [voir CI n° 698, du 18 mars 2004]. Cette nouvelle technique est encore difficile d’accès en Chine, mais elle est à la portée des installations américaines. Ce qui nous amène à la construction annoncée par TXU, une grande compagnie texane d’électricité, de onze nouvelles centrales au charbon au Texas et d’une douzaine d’autres monstres dévoreurs de charbon dans le reste du pays. Il s’agirait là de la plus grande vague de constructions axées sur le charbon depuis des années. TXU utilisera-t-elle la nouvelle technique de combustion ? La réponse est négative. Elle continuera comme autrefois à broyer du charbon parce que, d’après elle, les vieux modèles de centrales sont plus fiables. Mais la véritable raison pour laquelle elle préfère les centrales à l’ancienne est que celles-ci sont plus faciles à construire, moins chères à faire fonctionner et, enfin, beaucoup plus rentables. Ainsi, TXU va imiter les Chinois et s’offrir (et à tout le pays) au moins cinquante années supplémentaires d’électricité produite grâce à la technique la plus émettrice de carbone qui existe au monde. Barbara Boxer, la sénatrice démocrate de Californie qui va bientôt prendre la tête de la commission chargée de l’Environnement au Sénat, veut imposer une taxe sur les émissions de carbone (comme en Europe) pour pousser les compagnies comme TXU à investir dans des technologies plus propres, des technologies que la Chine pourrait ensuite utiliser dans ses centrales. A en juger d’après le message qu’envoient le Texas et la Chine, Mme Boxer va devoir très vite “aller au charbon”. The New York Times via C.I.
C'est réellemnt effrayant!
Il faut sensibiliser les gens sur l'environnement!
Continuez!!!!
Rédigé par : choupinette | 05 janvier 2007 à 11:25