"Les experts mondiaux réunis à Paris pour définir l'ampleur du réchauffement"
"Les experts mondiaux du climat réunis à Paris vont peaufiner jusqu'à vendredi le message qu'ils comptent envoyer aux dirigeants de la planète, pour les alerter sur les dangers de plus en plus précis que fait peser le réchauffement climatique.
Ampleur des hausses de températures, modifications des régimes de précipitation, rythme de fonte des glaces, comportement des océans: ce rapport passe au crible les recherches de plus de 2.500 scientifiques depuis six ans.
Les 450 auteurs de la synthèse, issus de 130 pays, ont "pris en compte plus de 30.000 contributions", a expliqué Susan Solomon, coprésidente du groupe de travail scientifique.
"Depuis la création du Giec (en 1988), une génération entière est née qui a déjà expérimenté des modifications et des extrêmes (climatiques) dans sa vie de tous les jours", a fait valoir le numéro deux de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), Jeremiah Lengoasa.
Dans son précédent rapport en 2001, le Giec s'était accordé sur une hausse possible des températures moyennes de la planète de +1,4° à +5,8°C d'ici à 2100 par rapport à 1990, selon les scénarios socio-économiques envisagés.
A titre de comparaison, la température actuelle moyenne de la planète n'est que d'environ 5°C degrés supérieure à celle de l'ère glaciaire qui s'est achevée il y a 10.000 ans.
Le réchauffement ne fait plus de doute et la rapidité du processus constitue "un risque majeur" pour la planète, résume Hervé Le Treut, climatologue français qui participe aux travaux.
Le thermomètre mondial a gagné 0,8° depuis le début du XIXe siècle avec une nette accélération au cours des 30 dernières années, que les scientifiques imputent avec de plus en plus de certitude aux gaz à effet de serre principalement émis par les énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon).
Le principal d'entre eux, le dioxyde de carbone (CO2), est en outre susceptible de stagner dans l'atmosphère plus de 200 ans après son émission.
Cette inertie exige une riposte rapide de la communauté internationale, qui doit définir les suites du protocole de Kyoto, dont la première phase expire en 2012." AFP
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