Hier soir, je suis allée avec un pote, voir le film BABEL. A Paris ce film est à l'affiche depuis un moment dans un cinéma sur les champs-élysées.. cela veut donc dire qu'il y a des spectateurs.. et oui ! la salle était plus qu'à moitié pleine.
ALors le film ?
Etrange, surprenant, lointain et si.. proche.. A la fois roman et documentaire.. Babel alterne les rythmes: 2 temps, 3 temps.. A la fois binaire (le couple d'américains, les 2 jeunes enfants, la jeune fille et son père, les 2 enfants marocains) et ternaire (3 pays, les 2 enfants et leur "gouvernante", le couple d'américains et LEUR problème, les 2 enfants marocains et LE fusil, les 2 enfants marocains et LEUR père, etc..)
Babel aussi change constamment de vitesse: paysages lunaires sans rien, grouillitude ;-) au japon, tranquilité des 2 enfants américains chez eux, folie mexicaine..
Y a-t-il une histoire dans Babel ? NON ! il y a plusieurs histoires dans Babel.. Be sont-ce pas d'ailleurs NOS histoires à tous ? Babel regroupe tous les schémas d'identification (chers à William Gibson) de la vie moderne. Tout d'abord les sujets:
- l'éloigement des parents et de leurs enfants
- les non dits du couple
- la fracture Nord Sud
- le désert et la ville
- la mondialisation
- les battements d'ailes de papillon qui.... blabla habituel
- la circulation des armes
- le suicide
- l'alcool au volant
- la mort dubite du nourrisson
- les flatulences
- le port de la culotte (quelle merveille que ce lien subtil entre l'américaine blessée qui n'arrive pas à enlever sa culotte pour faire pipi et la jeune japonaise qui pense que l'enlever va l'aider à être acceptée/aimer ...)
Au niveau des questions:
- rester ou partir ? (à travers le pb du couple d'américains, via l'attitude des passagers du bus, des enfants et de leur nounou au mariage)
- aller ou laisser venir ? (attitude de la jeune japonaise, des enfants marocains, du père de la jeune japonaise, des policier japonais, de la nounou mexicaine)
-
Pour les schémas:
- faire la liaison entre le vide et le plein, le voir, le ressentir mais ne pas le dire (à travers la ville et le désert, à travers la santé/richesse du couple américain et leur dénuement affectif, à travers tout ce qu'a à dire la jeune japonaise et le vide de sa communication, à travers les flonflons et falbalas du mariage mexicain et le vide qu'il y a derrière)
- plonger dans les ennuis et s'en sortir au dernier moment un peu en rapport avec ce qui précède d'ailleurs (odyssée de la jeune japonaise, odyssée de la nounou, "odyssée" des jeunes marocains)
- imposer aux autres de trouver une solution à ses propres problèmes (l'américain avec la nounou, l'américain avec l'ambassade, la jeune japonaise avec le policier, l'américaine avec l'américain, santiago avec le douanier)
- se cacher lorsque le problème est trop complexe à appréhender (les enfants avec la mort de la poule, santiago quand il abandonne tout le monde en voiture, la japonaise sur le balcon, l'américaine lorsqu'elle fume, les membres de la famille marocaine, le policier marocain derrière ses lunettes)
Babel est une vraie tour, dont ne peut en faire le elle-même (tour). Il FAUT revoir ce film plusieurs fois puor en comprendre tous les aspects; il rappelle un peu GOTHIC ou Sailor et Lula par la multitude de visions qu'il peut engendrer.
Ressent-on babel de différentes façons suivant l'endoirt, le moment et les personnes avec qui on le voit ?
Comme tous les films direz-vous.. oui mais là + je pense.
J'essaierai d'aller voir babel en ayant bu avant (peut-être que quelques détails ressortiront)
J'essaierai d'aller voir babl le dimanche matin.
J'aimerais voir Babel dans un drive in
J'essaierai d'aller voir babel le ventre plein
J'essaierai d'aller voir babel un après-midi de soleil
J'essaierai d'aller voir babel avec un proche (se posera-ton d'autres questions ensuite ??)
Babel m'a à la fois ouvert l'esprit (sur des choses qui semblent communes dans le discours mais qui SONT... quand même.... : ma place sur terre, moi dans les milliards d'évènements qui se passent chaque jour, ce qui m'arrive en cause ou conséquence de ce qui s'est passé ailleurs, etc...
mais aussi Babel m'a stressé.. je me sentais bizarre après le film.. avec comme un noeud à l'estomac.. babel a-t-il créé ce noeud ou révélé .. ou aièje plus attention à lui ?
Ai-je quelqu'un à sauver ? Ai-je fait du mal à quelqu'un ? Suis-je le sujet ou le complément d'une chaînes de malheurs, sans le savoir ?
j'ai retourné toutes ces questions longtemps dans ma tête.. et 2 restaient:
- où disparait Santiago ?
- pourquoi ne voit-on pas l'américain exprimer sa colère contre la "nounou" et pourquoi ne le voit-on pas quand il fit à la nounou qu'il faut rester et pas aller au mariage ? (on l'entend mais on ne le voit pas alors que le premier coup de téléphone est vu des 2 manières)
Pourquoi ces 2 questions restaient ?
Santiago est-il le symbole du film qui se finit ? (comme le "no exit" d'American Psycho ?)
La colère est-elle + forte quand elle n'est pas vue dans le sens où elle reste flotter dans l'air comme dans un prélude de Debussy (...les parfums du soir)
Si vous avez vu babel, qu'en reste-t-il ?
Des images ? Un son ? comme un bruit dans un parking désert la nuit ? une odeur ? qu'on sait être là mais qu'on ne sent pas ?
encore faut-il préciser Babel avec Brad Pitt dedans, on rigole,on rigole, mais parmi les amateurs de sous-culture cinématographique et de bons nanars mielleux il y a un autre film qui s'appelle "Babel".
C'est un film réalisé par Gérard Pullicino ( son seul long métrage d'ailleurs) avec Maria de Medeiros, Tchéky Kario, et plus surprenant Michel Jonasz...et Nagui ( on ne se refait pas!)
L'histoire est hyper cucul la praline puisque c'est l'aventure d'un gamin qui va sauver des mains d'un tyran le peuple sous-terrain des Babel, des peluches rock and roll.
Le film pourtant sorti pour un Noel fut un gros bide, mais continue à être multidiffusé pour les fêtes ( Méfiez vous Pâques arrive,lol)
Rédigé par : fred | 01 mars 2007 à 14:29
Gérard Pullicinno est pourtant un réalisateur top. Je n'ai pas vu ce Babel là, mais celui avec brad Pitt si. Un peu tordu, certes, mais à côté des ameriniaiseries auxquelles on est confronté, c'est un bon film.
Rédigé par : belzebuth | 01 mars 2007 à 16:24
peorsonne n'a donc compris que Brad PItt EST nagui ?? Personne n'a remarqué que Nagui a disparu des écrans juste avant que brad Pitt apparaisse ? Nagui et Pitt sont les 2 faces de Minos de Goldorak !! hé oui les gars
Rédigé par : freddy | 01 mars 2007 à 17:05
Faut arrêter avec Babel, il y a quand même beaucoup mieux comme film...
Rédigé par : Calvin | 01 mars 2007 à 19:13
heu...babel est by non?
bye bye baby ou babybel
ouarf
Rédigé par : shangrila | 02 mars 2007 à 15:54
hé calvin, toi le roi de la réforme et du protestantisme, que vois tu de mieux comme film en ce moment ?
Rédigé par : freddy | 05 mars 2007 à 21:22
Vincent Bolloré on t'a reconnu sur la blague de Baby Bel,mdr!!!
Rédigé par : fred | 05 mars 2007 à 21:44
"La vie des autres" par exemple, "le dernier roi d'Ecosse" également, un peu plus vieux il y a "Little miss Sunshine"... Donc il y a de quoi faire !
Rédigé par : Calvin | 06 mars 2007 à 08:01