Le poème Barbara de Jacques Prévert décrit Brest à travers la deuxième guerre mondiale…
En 1945, le vieux Brest est pratiquement détruit, seuls quelques vestiges rappellent que cette ville a elle aussi une histoire.
La ville est reconstruite, pour certains froide pour d’autre atypique et marquante.
Quand on s’arrête un instant à l’entrée de la ville, le commentaire qui traverse notre esprit est : horrible, grise, industrielle.
Pourtant quand on se promène sur les docks, où les marins, les commerçants et les habitants cohabitent, on ressent cette vitalité particulière qui fait la singularité de Brest.
Brest s’est reconstruite sur des bases nouvelles auxquelles les étudiants donnent vie de plus en plus.
Des extraits du poèmes...
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là
Et tu marchais souriante
Épanouie, ravie, ruisselante
Sous la pluie
Rappelle-toi Barbara
Il pleuvait sans cesse sur Brest
(...)
Un homme sous un porche s’abritait
Et il a crié ton nom
Barbara
Et tu as couru vers lui sous la pluie
Ruisselante, ravie, épanouie
Et tu t’es jetée dans ses bras
Rappelle-toi cela Barbara
(...)
Quelle connerie la guerre
Qu’es-tu devenue maintenant
Sous cette pluie de fer
De feu d’acier de sang
Et celui qui te serrait dans ses bras
Amoureusement
Est-il mort disparu ou encore vivant
Oh Barbara
Il pleut sans cesse sur Brest
Comme il pleuvait avant
Mais ce n’est plus pareil et tout est abîmé
C’est une pluie de deuil, terrible et désolée
Ce n’est même plus l’orage
De fer d’acier et de sang
Tout simplement des nuages
Qui crèvent comme des chiens
Des chiens qui disparaissent
Au fil de l’eau sur Brest
Et vont pourrir au loin
Au loin, très loin de Brest
Dont il ne reste rien.
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