"Les cheveux dérobés de Ramsès II retournent au musée du Caire"
"Des cheveux de Ramsès II, le plus célèbre des pharaons, sont revenus au musée du Caire, cinq mois après leur mise en vente sur internet par un Français, mettant un terme à une mini-crise entre Le Caire et Paris. (...)
Une grande mèche, ainsi que cinq autres cheveux roux, teints au hennés, en plus de dix exemplaires de résines mortuaires et des bandelettes en lin de Ramsès II et de son fils Merneptah ont été montrés à la presse.
Un postier, fils d'un scientifique ayant travaillé sur la momie royale lors de son traitement en France il y a 31 ans, avait tenté de vendre en novembre sur internet ces cheveux et du matériel d'embaumement.
Photos et certificats à l'appui, Jean-Michel Diebolt avait mis en vente sur un site ces "reliques" dans de petits sachets en plastique pour une somme située entre 2.000 et 2.500 euros par lot.
L'Egypte avait alors exigé de la France qu'elle interrompe immédiatement ce commerce sacrilège.
Arrêté par la police française, M. Diebolt avait affirmé aux enquêteurs que son père, décédé en 2001, avait participé à des opérations d'analyse de morceaux de la momie effectuées à Grenoble (est) et les lui avait ensuite remis.
La momie de Ramsès II avait été envoyée en France en 1976 pour déterminer les causes du mal étrange qui rongeait le cadavre du dernier grand pharaon qui régna de 1279 à 1213 avant J.C.
C'est la première fois qu'une dépouille de pharaon quittait l'Egypte. Ramsès II fut "reçu" à l'aéroport du Bourget, à Paris, le 26 septembre 1976, avec les honneurs d'un chef d'Etat.
Le diagnostic a pointé un champignon rare, le deadalea biennis fries, comme cause de la maladie. Une fois les "soins" entrepris avec succès, la momie fut rapatriée en Egypte, d'où elle n'est plus jamais repartie. Aucune autre momie n'a quitté depuis le sol égyptien.
"C'était complètement illégal et choquant que ces pièces très importantes aient pu être prises lors de l'examen scientifique", a souligné le patron des antiquités égyptiennes, Zahi Hawass.
Il avait déclaré en novembre que, s'il s'agissait vraiment de cheveux dérobés lors de cet examen, il "demanderait des excuses à la France".
M. Hawass a affirmé mardi que seuls des spécialistes égyptiens seraient désormais autorisés à travailler sur les momies des pharaons, lesquelles reposent dans une salle spéciale du musée du Caire.
"Nous surveillons sans cesse ce qui se passe sur internet mais nous avons aussi nos espions à travers le monde", a-t-il ajouté.
L'Egypte tente, jusqu'à présent sans succès, de récupérer plusieurs chefs d'oeuvres exposés dans des grands musées du monde, comme le buste de Néfertiti au musée de Berlin ou la pierre de Rosette au British Museum.
M. Hawass a annoncé que plusieurs pièces sorties illégalement d'Egypte seraient prochainement rapatriées: une statue d'Espagne, une stèle du Mexique ou de France, un canard et une trentaine d'autres pièces venant de fouilles à Saqqarah, près du Caire." AFP
Un cheveu aurait été découpé en petits fragments qui auraient servi à créer une potion magique de virilité pour l'un des candidats aux élections présidentielles en France. Un candidat qui pourtant pense que pas mal de choses sont innées ...
Rédigé par : nounours | 12 avril 2007 à 17:49