"Les premiers essais de Vélib’, les vélos en libre-service de la capitale, ont eu lieu hier
à Plaisir (Yvelines). L’occasion de découvrir sur le terrain les caractéristiques des quelque
10 650 bicyclettes qui débarqueront sur le bitume parisien le 15 juillet prochain.
Discret. Avec leur couleur «gris souris nacré», les Vélib’ sont plutôt passe-partout. Pas de rouge
comme pour les Velov’ à Lyon ou de jaune fluo, la Mairie de Paris à suivi l’avis de l’Architecte
des bâtiments de France et choisi des teintes qui se fondent le mieux possible dans l’environnement urbain.
Costaud. «Les vélos vont être utilisés par
10 ou 15 personnes chaque jour et rouler 24h sur 24 et 7 jours sur 7, explique Xavier Hubert, directeur
industriel de JC Decaux, qui exploite Vélib’. Nous avons donc privilégié les matériaux solides.»
Cette robustesse a un prix: les bicyclettes pèsent 22 kg, contre 18 kg pour un vélo classique.
Protégé. Pour éviter une mauvaise utilisation ou des actes de vandalisme, un maximum de
composants ont été protégés. Les freins comme le passage de vitesses sont ainsi intégrés au
moyeu, ce qui rend impossible tout problème de déraillement. Il n’y a aucun câble apparent, et
la selle – réglable en hauteur – ne peut pas être retirée. Enfin, les pièces facilement cassables,
comme les rétroviseurs ou le levier de la sonnette, ont été proscrites.
Equipé. Feux avant et arrière qui s’allument dès le début de l’utilisation, double béquille
pour une meilleure stabilité, garde-boue, catadioptre (bandes réfléchissantes), panier à l’avant
permettant de transporter un sac à main ou à dos, les Vélib’ ont tout ce qu’il faut côté équipement.
Sans oublier un antivol, qui, après une première prise en main un peu difficile, s’avère très pratique.
Citadin. Une fois l’engin enfourché, surprise : malgré son poids, le Vélib’ s’avère très maniable
et se conduit très bien. Sur l’asphalte, la bête freine assez sec, et les trois vitesses se
passent avec une poignée, de façon simple et rapide. Contrairement à d’autres vélos, on peut
également changer de vitesse à l’arrêt. Certes, la selle est un peu raide, et les amateurs de cascades
ou de vitesse seront frustrés. Mais Céline Lepeu, chargée de mission Vélib’ pour la mairie
de Paris, rappelle que ces vélos «ont été créés afin d’effectuer des trajets courts en ville
pour sortir, faire des courses, aller travailler…» Pas pour faire le Tour de France."Matin Plus.
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