La France au 31e rang mondial de la liberté de la presse
Depuis six ans, l'association Reporters sans frontières (RSF) publie son classement sur la liberté de la presse. La France pointe cette année au 31e rang mondial. Elle remonte de six places par rapport à l'an passé. Mais elle demeure derrière des pays comme le Ghana (29e), la Lettonie (12e) ou le Costa-Rica (21e ex-aequo). Pour établir ce classement, RSF s'appuie sur une collecte d'informations sur la situation des journalistes (menaces, violences, emprisonnements, niveau de censure) auprès d'un réseau d'organisations partenaires, permettant de couvrir 169 pays.
Parmi les grandes puissances, soulignons le meilleur classement de l'Allemagne (20e), devant le Royaume-Uni (24e). Les Etats-Unis se situent au 48e rang. RSF souligne une amélioration de la situation chez l'Uncle Sam avec la libération du blogueur Josh Wolf après 224 jours de détention. "En revanche, la détention sans charge, depuis le 13 juin 2002, du caméraman soudanais d'Al-Jazira, Sami Al-Hadj, sur la base militaire de Guantanamo, et l'assassinat de Chauncey Bailey à Oakland, en août 2007, empêchent toujours le pays d'accéder au peloton de tête", souligne RSF.
Sans surprise, la Russie (144e) recule et la Chine (163e), à moins d'un an des JO, maintient la pression sur ses journalistes. La lanterne rouge du classement est occupée par l'Erythrée, juste en dessous de la Corée du Nord, où la situation de la presse n'est guère plus brillante.
RSF souligne également la situation préoccupante de deux pays de l'Union européenne : la Bulgarie (51e) et la Pologne (56e). A Sofia, les journalistes peuvent être pris à partie physiquement pour leur travail. En Pologne, un délit de presse est susceptible d'être puni par de la prison...
Comme d'habitude, les pays où la presse est le plus libre se situe en Europe du Nord : Islande et Norvège, médaille d'or ex-aequo, Estonie, Slovaquie, médailles d'argent ex-aequo et Belgique, Finlande, Suède, médailles de bronze ex-aequo.
16/10/2007-16h18 - Emmanuel Berretta - © Le Point.fr
Pour info, depuis le 1er janvier 2007, treize journalistes et quatre collaborateurs des médias on perdu la vie dans l’exercice de leur fonction. Au 20 mars 2007, 141 professionnels des médias sont toujours emprisonnés pour avoir simplement voulu nous informer.
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