Les Etats-Unis ont du récemment faire face à deux pays hostiles à leurs différents projets. D'un côté, Une crise diplomatique semble se dessiner avec Ankara. La Turquie a rappelé son ambassadeur ce matin, officiellement pour "définir la position qu'elle adoptera" vis-à-vis de Washington. Les raisons de la colère ? La commission des affaires étrangères du Congrès américain a adopté 24h auparavant un texte reconnaissant le génocide arménien. Un sujet tabou en Turquie, où les dirigeants se refusent toujours à aborder la question. La situation est délicate pour les Etats-Unis qui possèdent une base aérienne à Incirlik, une position stratégique dans la lutte contre le terrorisme. L'administration Bush s'oppose à l'adoption définitive de cette résolution par le Congrès, mais la majorité démocrate ne l'entend pas de cette oreille. Rappelons que l'Union Européenne et de nombreux autres pays comme l'Argentine ou la Russie ont reconnu le génocide de 1915 qui a coûté la vie à des milliers d'Arméniens ( entre 600 000 et 1,5 million).
Les Etats-Unis doivent également jouer les funambules en Russie, où le projet de bouclier antimissile est vivement rejeté par Vladimir Poutine. Le Président russe a rencontré ce matin Condoleeza Rice, chef de la diplomatie américaine, accompagnée du secrétaire à la Défense, Robert Gates. L'objectif américain : calmer les esprits après les déclarations de Poutine, qui menaçait de sortir du traité sur les forces nucléaires intermédiaires ( signé en 1988) si Washington passait en force. L'administration Bush va donc tenter d'inclure la Russie dans son projet d'installer un système de défense en Pologne et en République Tchèque. Elle affirme que ce bouclier antimissile n'est pas dirigé contre les Russes mais contre les états voyous comme l'Iran. Affaire à suivre...
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