Il était une fois… une princesse, Giselle, qui devait se marier avec le Prince Edward dans le royaume magique d’Andalasia. Condensé de toutes les jeunes filles en fleur crées par Walt Disney, elle vit dans la forêt avec ses amis animaux et chante en attendant de rencontrer le grand amour. Mais comme dans tous les contes de fées, rien ne se passe comme prévu : la méchante belle-mère qui veut garder son trône envoie la douce enfant dans un monde hostile et sans pitié : Manhattan.
Voilà pour le pitch. Le résultat de cet imbroglio entre le dessin-animé version Disney et le monde réel s’avère étonnant. Le « film-animé » réussit l’exploit de toucher la cible la plus courante en Occident : le cynique romantique. Soit cette personne, que nous sommes tous un peu à des degrés divers, qui déteste autant les comédies romantiques qu’elle les adore. Qui ne croit pas à l’amour avec un grand A, mais qui se laisserait tenter…un peu comme le héros de l’histoire, Patrick Dempsey, alias Dr. Mc Dreamy dans Grey’s Anatomy. Père d’une petite fille et veuf, il est sur le point de se remarier quand Giselle atterrit littéralement dans ses bras. L’avocat spécialisé dans le divorce et le « terre-à-terre » se retrouve confronté à son exact opposé, la naïve et délicieuse actrice Amy Adams. Bien entendu, ce qui devait arriver arriva, on en dit pas plus. Sinon que les gags sont très réussis, tout comme la galerie de personnages secondaires, du fidèle écureuil en passant par la sorcière (Susan Sarandon tout de même) ou le Prince Charmant (excellent James Marsden qui en prend pour son grade !).
La recette du succès de Kevin Lima (poulain de la firme Disney depuis 1989) est simple, encore faut-il savoir doser les ingrédients : moquerie des contes de fées façon Shrek, références plus ou moins visibles au mythe Disney (la pomme, les nains, la chaussure, la Bande Originale avec des reprises de « La Petite Sirène »…), et surtout histoire d’amour contrariée mais pas trop. Vous obtenez un des meilleurs films de Disney, qui a enfin tiré quelques enseignements de sa collaboration puis de sa fusion avec le Studio Pixar, racheté l’année dernière par le géant du dessin-animé.
Après quelques années d’incertitudes et de galère liées au boum du dessin-animé 3D, Walt Disney a su rebondir, en grande partie grâce aux bijoux livrés par Pixar tels que Les Indestructibles, le Monde de Némo et récemment Ratatouille pour ne citer qu’eux. Avec « Il était une fois », la firme aux grandes oreilles s’installe une nouvelle fois en tête du box-office en France, avec déjà 700 000 entrées pour sa première semaine d’exploitation. Seul le petit rongeur parisien avait réalisé une aussi belle entrée en matière.
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