La grippe aviaire fait à nouveau parler d’elle. Après son extension géographique au cours des derniers mois, l’Organisation mondiale de la santé a fait état, la semaine dernière, d’une première transmission inter humaine du virus H5N1.
Il est limité à une seule famille, mais a provoqué sept décès en mai dernier en Indonésie. L’agence onusienne a précisé que le virus avait subi une modification génétique “minuscule”, insuffisante pour provoquer la pandémie tant redoutée. La progression de la grippe aviaire s’est peut-être ralentie, mais le danger demeure. La prévention contre l’épidémie doit toujours être maintenue et le monde entier se mobilise à cet effet. Plus de deux cents spécialistes internationaux se réunissent aujourd’hui et demain à Paris, à l’Institut Pasteur, pour le premier congrès mondial contre la grippe aviaire chez l’humain. Le congrès n’est pas restreint à la communauté scientifique et médicale, puisque y participent également des représentants de gouvernements et d’organisations internationales telles que l’OMS, la Banque mondiale, et l’Organisation mondiale pour la santé animale (WOAH). Ce rassemblement compte aussi la participation d’industriels et de sociétés internationales du domaine pharmaceutique et médical. Les questions abordées tourneront autour de la prévention et du traitement du virus grippal H5N1. Les médecins sont-ils prêts à faire face à une pandémie mondiale ? Une session est réservée pour discuter de la gestion de crise, dans le cas de la propagation de la grippe aviaire. Les différents participants doivent présenter leur travail sur le virus, les outils permettant de le détecter, les nouveaux traitements et produits qui se sont montrés efficaces dans la lutte du virus H5N1. En France, la grippe aviaire fera sa rentrée en septembre : le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a prévu de nouveaux exercices de simulation de pandémie, dans tous les départements et établissements de santé.
Commentaires