L’actu à la fois glauque et heureuse du jour : la réapparition de Natascha Kampusch qui avait été enlevée huit ans auparavant puis séquestrée par Wolgang Priklopil, dans un pavillon de banlieue à Vienne.
Pour les autrichiens Natasha Kampusch est rattaché à l’un des plus importants faits divers qu’ait connu le pays. En 1998, à l’âge de 10 ans cette jeune fille a été enlevée en se rendant le matin à l’école. Pendant des semaines une gigantesque battue avait été organisée pour la retrouver, la police sondant les environs avec le concours de la population. Son père pousse même la recherche jusqu’en Hongrie. Seule une piste, une camarade de classe affirmait l’avoir vu dans une camionnette blanche. Les enquêteurs interrogent plus d’un millier de propriétaires de fourgonnettes blanches, son ravisseur y compris mais celui-ci passent à travers les mailles du filet.
Depuis plus rien. Natascha était devenue un visage sur une affiche comme des milliers d’autres avec barrée de la mention « Gesucht » (recherchée). Qui aurait pu s’imaginer que Natascha était séquestrée dans un pavillon de Strasshof, dans la banlieue nord de Vienne, à quelques kilomètres de chez ces parents ?
Elle vivait dans un réduit sous la maison de son « maître » comme il voulait qu’elle appelle. Le cachot de la gamine se trouvait sous le garage. Une trappe au pied de l’établi y conduit. Dans la pièce on y trouve un lit, des toilettes et une douche. D’après les premières informations, elle aurait eu accès durant sa captivité aux journaux, à la radio, à la télévision, sous la surveillance permanente de son gardien, qui l’aurait emmené plusieurs fois « faire des courses » et qui se serait « chargé de son éducation ».
Mercredi, Natascha est parvenue à fausser compagnie à son ravisseur, Wolfang Priklopil, homme de 44 ans, technicien en communication. « Il l’avait chargé de passer l’aspirateur dans sa voiture, raconte un policier. Mais il a reçu un coup de téléphone qui l’a obligé à s’éloigner à cause du bruit. Elle en a profité pour courir, sortir . Elle s’est présentée à une maison, à dit qu’elle s’appelait Natacha Kampusch et a demandé de l’aide ».
Quelle sorte d’homme faut-il être pour enlever une enfant de 10 ans et la séquestrer pendant 8 ans dans un cachot sordide au sous sol de son pavillon ?
L’homme n’aura pas eu le courage de s’expliquer. Après une course poursuite avec les policiers jusqu’en dans le sous sol d’un centre commercial, le fugitif s’échappe vers la voie ferrée la plus proche et se jette sous les roues d’un train. Pauvre type. Comme cette enfant devenue une jeune femme va t-elle survivre à ce huit clos passé entièrement coupée du monde ? Il semblerait que Natascha se soit attachée à son ravisseur, à s’identifier à lui, allant jusqu’à s’inquiétait de son sort après son évasion. On ne sait pas encore si Natascha a subi de mauvais traitement ou de sévices sexuels. Mais il est vraisemblable que dans un huit clos comme celui-là un lien affectif se crée entre elle et son ravisseur. Il était son seul contact avec l’humanité. D’après le professeur Charles-Siegfried Pereti, psychiatre à Saint-Antoine, interviewé dans le Parisien d’aujourd’hui, « il est fort probable qu’elle ait subi le syndrome de Stockholm : la victime adopte un jugement déviant sur les actes que son ravisseur lui impose ou sur des actes que la morale réprouve. La victime est comme hypnotisée, subjuguée, séduite par son ravisseur. Séduite au sens étymologique du terme : « se ducere », en latin, amener à soi. Et là, il l’a amenée à lui tellement longtemps qu’elle a du être totalement séduite ».
Natascha est apparue hier soir à la télévision autrichienne cachée par une couverture. Ses parents aujourd’hui séparés, ont demandé aux journalistes de ne pas importuner la famille durant les trois jours à venir. Un horrible fait divers qui se termine bien mais qui promet de perturber quelques vies.
C'est pour ce genre de types qu'il faudrait rétablir la peine de mort !
Rédigé par : Applause | 25 août 2006 à 17:59
Et pourquoi pas pour des gens comme toi Applause ? C'est vrai ça, pourquoi ne pas souhaiter la mort de quelqu'un qui souhaite la mort de quelqu'un d'autre : simple loi du Tallion, oeil pour oeil, dent pour dent. Mais dans ce cas on ne s'en sort plus...
Difficile de penser que ça fait 20 ans que la peine de mort est interdite en France mais que certains la souhaite encore, quel barbarisme !
Rédigé par : johnny | 26 août 2006 à 20:33
Parce que des gens comme moi n'enlèvent pas des gens, et ne violent pas non plus des gens...
Et puis ce n'est pas parce que ca fait 20 ans que c'est aboli que c'est barbare de la souhaiter pour certains cas.
La monarchie n'existe plus depuis la révolution, tout les royalistes existant aujourd'hui sont donc des barbares.
Sinon que préconises tu? La peine à perpétuité? Au bout de 25 tu peu sortir pour bonne conduite... On ne compte plus les récidivistes... Et franchement ca me fait mal que des types comme ca puisse recommencer.
Rédigé par : Applause | 28 août 2006 à 14:34
je suis plutot d'accord avec Johnny, en revanche la peine à perpétuité, il faut bien le dire, n'existe pas vraiment...Quelle est la solution?
Rédigé par : Riqui | 28 août 2006 à 17:54
La pauvre, elle a pleuré la mort de son ravisseur quand même...Et elle ne veut pas revoir ses parents. Sydrome de Stockholm ou autre...Ses déclarations à la presse sont plutôt étonnantes
Rédigé par : Rachelle | 29 août 2006 à 11:43
(pffff).......Bien sur qu'un Etat évolué DOIT abolir la peine capitale et ne pas instituer comme règle la loi tribale. Et, bien sur, il est légitime que nous, simples citoyens, souhaitions voir appliquer la peine de mort dans certains cas particuliers que nous estimons intolérables, chacun ayant sa propre conception de l'intolérable en fonction de ce qu'il est.
Le rôle de l'Etat est justement de ne pas laisser l'instinct et l'affect de l'humain présider aux décisions de vie et de mort, et ce quelle que soit la gravité de l'acte commis.
Vous préférez quoi ? Exécuter un innocent ou laisser vivre un coupable?
Et le choix d'instituer ou pas la peine capitale revient à trancher cette question, puisqu'une seule erreur (et il y en a eu!!!)peut conduire à l'exécution d'un innocent.
Vosu voulez vivre au Texas?
Rédigé par : grumpf | 08 septembre 2006 à 10:00